Programmation
Concerts
L’Art Rue ouvre régulièrement ses portes à des équipes artistiques à la recherche de lieu de résidence ou de programmation pour leur création.
Soutenir la scène artistique tunisienne et permettre aux habitants du quartier qui nous accueille de bénéficier d’une offre culturelle de qualité fait partie des missions que nous nous fixons.
Ainsi musique expérimentale teintée de mezoued, violon et beatbox, voix féminine chantant des textes engagés de femmes méditerranéennes résonnent régulièrement dans nos murs pour le plaisir de tous.
Concerts
Le concert de Kamilya Jubran était à l’image de l’atmosphère qu’elle a installée pendant la master classe : intime et amicale. Seule sur scène, avec son oud, elle a chanté des compositions de son répertoire créées pendant sa période européenne. Une musique riche et subtile, épurée et dense, poétique et engagée, enracinée et moderne et qui raconte les émotions humaines universelles. Curieuse des rêves de la nouvelle génération de musiciens arabes, Kamilya Jubran est allée à la rencontre de cette jeunesse. Entre 2014 et 2016, elle a animé des ateliers à Beyrouth, Haïfa, Jérusalem-Est, Ramallah et Le Caire. Des ateliers conçus comme un laboratoire qui questionne le patrimoine musical arabe et le mêle aux influences urbaines contemporaines. De ces rencontres est née une création collective « Sodassi » (Sextet). L’Art Rue a invité Kamilya Jubran pour qu’elle travaille avec des jeunes créateurs tunisiens qui puisent dans le répertoire classique arabe en le réinventant. Elle a accompagné pendant deux jours des créateurs-compositeurs-interprètes pour les aider à se libérer des pressions qu’ils subissent au quotidien, à tracer d’autres chemins et à aller plus loin dans leurs projets personnels.
Le stambali est un rite de possession musico-thérapeutique implanté en Tunisie par des populations venues d'Afrique subsaharienne. Il mêle musique, danses et chants. Il regroupe des éléments d'origine africaine et maghrébine. La soirée stambali que nous proposons s'inscrit dans cette tradition du patrimoine musical tunisien. Le musicien de gombri, Salah Ouergli ou Salah Yenna, comme il est nommé, performe avec son équipe de musiciens au Chkachak. Un enchainement de titre joué appelé "selsla" qui groupe des chansons du patrimoine stambali à l'origine du Sahrawi, Bahri, etc. Distribution : Salah Ouergli, Gombri/ Noureddine Soudani, Mohamed Hedi, Mohamed Jouini, Chkachek
La Nuit d’Antigone conçue par l’association Sublimes Portes est un concert qui permet la découverte en musique des écritures contemporaines féminines provenant de poétesses/bloggeuses du bassin méditerranéen : Egypte, Espagne, Tunisie, Bosnie, Turquie, Syrie... La Nuit d’Antigone croise les écritures des poétesses et des bloggeuses pour offrir une histoire de la résistance de ces femmes. La Nuit d’Antigone se nourrit de cette résistance mais aussi des rencontres entre des artistes femmes de différentes villes et de différentes sources musicales. Elles ont en commun un profond amour pour la poésie et les « écritures sauvages »; un amour qui leur donne un véritable élan et le désir de créer des formes et des esthétiques nouvelles. Cinq artistes/compositrices sont la voix de ces nouvelles écritures contemporaines qu’elles mettent en musique : Sylvie Paz (chant), Naissam Jalal (flûte), Perrine Mansuy (piano), Anne-Laure Bourget (percussions), DJ IpekIpekçioglu (Design sonore) / Lecture par la comédienne Darina al Joundi / Patrick Laffont (vidéo, scénographie), Fabien Terrail (ingénieur du son), Nil Deniz (direction artistique)
Electro Btaihi s’inscrit dans le prolongement d’une résidence musicale. Le projet est né du besoin d’explorer de nouvelles sonorités pour une approche plus contemporaine de la tradition orale en Tunisie. Pour cela, le violoniste Zied Zouari a invité sur scène deux compatriotes de la scène alternative tunisienne avec lesquels il a développé un nouveau langage qui sort des sentiers battus, véhiculé par une réflexion approfondie sur la communication entre les rythmes traditionnels et les différentes approches de polyrythmie en Occident et en Inde en se basant sur le pattern du rythme «Btaihi», issu de la nûba du mâalouf. Les artistes ont également fait voyager toute la richesse de leur répertoire ancestral dans le monde du Jazz et de la musique indienne. Sur scène, l’énergie de la guitare électrique rencontre le groove époustouflant du beatbox, le tout en symbiose avec un violon aussi inspiré que fougueux. Un mélange éclectique et moderne au service d’une création musicale inédite, signée par un trio de talent. Distribution : ZIED ZOUARI, violon, alto, machines/ IMED TWINLO, beatbox, machines, danse/GHASSEN FENDRI, guitare électrique
Le groupe 7ess propose une musique alliant fusion et patrimoine, rythme flamenco et mélodies traditionnelles arabes. Le groupe développe des chansons à texte, engagées, humanistes, de portée universelle. Un concert de musique alternative sur fond de liberté. Les voix se lèvent et le bruit surgit… mais tous les bruits ne sont pas identiques… vient un instant où l'on éprouve l'étrange sentiment de voir les yeux fermés… de ressentir le monde à travers ses propres oreilles… et l'on réalise alors que celui-ci est vaste, que les horizons sont infinis… ouvrir les yeux et se retrouver face à des êtres aux paroles, rêves et musique qui transportent loin… se réveiller plus beau, plus fort et se questionner... Le narrateur dira : dans une époque où le silence assourdit les oreilles et où les bavardages aveuglent les yeux… une petite mélodie est née, belle, timide… elle s’est nourrie d’amour… a respiré le pays dans le moindre de ses recoins… et en a un instant elle a grandi, a élevé la voix et s’est ramifiée… Nous l’avons nommée « 7ess ».
L'épopée de Daghbagi est la rencontre entre l'héritage musical tunisien considéré dans une perspective contemporaine, le résultat d'expérimentations avec des instruments multiples et le talent de musiciens tunisiens comme internationaux. Cet héritage se teinte ici de ska, de musique manouche, de reggae, de swing... pour donner naissance à une musique métissée. Celle-ci nous entraîne dans le rythme cadencé de la transe salhi et du stambali tout en soulignant la mise en scène et la théâtralité liées à cette musique. Distribution : Mohamed Ben Slama - goumbri et chant/Moncef Ben Massoud – trompette/Aymen Bida, piano - synthétiseur et voix/Zied Chagway - violon et arrangements/Abdelhak Cherni – banjo/Khalil Jarrar - guitare basse/Anwer Rawafi - percussion et batterie
Pour cette création, Nidhal Yahyaoui s'est entouré de musiciens de différents horizons pour puiser dans un répertoire festif de chants de saints longtemps joué dans différents quartiers. C'est une sonorité réaménagée, une mémoire musicale réinventée, un héritage réinterprété, un mezoued nouveau que nous livrent ces musiciens. Alphawin populaire a été créé en collaboration avec le festival international de Hammamet. Distribution : Nidhal Yahyaoui - chant, outar/Benoist Esté – guitare/Jihed Khmiri - clavier et percussion/Ymed Falfoul – percussions/Amine Ayadi – mezoued/Trappa - sound fx/Haytham Hawachi – percussion