Résidences
Artistic residencies
For 5 years, L’ART RUE, Tunisian factory of artistic spaces, has been welcoming artists from all over the world to create with and in the Tunisian context.
Are you an artist or an artistic collective? Are you under 35 years old? Are you from the Middle East or Africa? This call for participation is for you.
We are launching our 2021 open call for 3 months creation residencies each in Tunis.
We provide you with our expertise, a workplace, accommodation, a creation fee and production costs to develop your artistic project.
Download our open call (in English, French or Arabic) and apply before June 30th 2020 by clicking on the link just below.
Artistes
Proche de L'Art Rue, Imen Smaoui anime depuis 2016 au sein de l'association des ateliers artistiques d’expression corporelle avec des enfants de la médina de Tunis . Elle approfondit son travail en 2020 auprès d'un groupe d'enfants âgés de 6 à 18 ans sélectionnés lors d'auditions publiques pour une création qui sera donnée à voir en juin 2020. Un travail à suivre lors du 1er semestre de cette année.
Nejma Zghidi a travaillé en 2019 au sein de L'Art Rue avec des enfants de la médina de Tunis lors d'ateliers artistiques implantés dans des écoles primaires publiques autour du thème "Théâtre et droits de l'Enfant". Elle poursuit et approfondit son travail en 2020 auprès d'un groupe d'enfants âgés de 9 à 12 ans sélectionnés lors d'auditions publiques. Un travail à suivre au début de l'année 2020.
Travaillant autour des questions de confiscation des espaces publics par les autorités, Nidhal Chamekh poursuit son travail à partir du constat que les places publiques du centre-ville de Tunis sont quadrillées par des policiers, des barbelés et des caméras de surveillance. S’inspirant du Miad, cercle de réunion et forme d’organisation autogérée des communautés tribales nord-africaines, Nidhal Chamekh repense la circulation de la parole dans cet espace. Son projet, débuté au printemps 2018 et montré à voir lors de la 7ème édition du festival Dream City, est de mettre en scène la parole en concevant une sorte de mobilier urbain, modulable et mobile. Cet outil est mis à disposition gratuitement des organisations, des groupes et des collectifs qui inscrivent au cœur de leur démarche la quête d’une vie commune meilleure. Il est destiné à tous ceux qui veulent se réunir, échanger et discuter à l’extérieur, avec ou sans autorisation, afin de faire naitre et émerger leurs idées et leurs voix dans l’espace public, pour que la parole circule publiquement et librement, en dehors des espaces clos et en rompant avec l’entre-soi. Nidhal Chamekh, en association avec de jeunes artistes, des penseurs et des militants, invente un outil qui crée du commun et des espaces de débat vivants et conviviaux, sans tabou et où toutes les discussions deviennent possibles.
Amira Hamdi a été découverte par l'équipe de L'Art Rue lors du festival Dream City 2017 alors qu'elle performait dans le cadre d'une création du danseur et chorégraphe sud africain Boyzie Cekwana. Elle interprétait alors des textes dont elle est l’auteure et frappait le public par la force de son écriture. Riche, dense, violente, novatrice, l’écriture d’Amira explore tous les registres de la langue jonglant aussi bien avec le tunisien que l’arabe littéraire ou l'anglais. La jeune poétesse explore, avec un regard sans concession, les problématiques de la société tunisienne d’aujourd’hui, traitant des minorités et de leur reconnaissance sociale, du reflet de la société sur « l’Autre », de la douleur de l’exclusion… La création Khanka d'Amira Hamdi a été performée en juin 2019 puis en octobre de cette même année lors du festival Dream City. Amira a alors collaboré avec Hayet Darwich et Nolwen Peterschmitt, deux jeunes artistes de Palestine et de France.
Dans le cadre de Dream City 2017, Boyzie Cekwana, performeur et chorégraphe, a choisi de travailler auprès de certaines minorités en Tunisie et sur la question de la différence réprimée ou de la conformité forcée, et de la violence qu’elle engendre. L’artiste souhaite poursuivre et approfondir son travail en l’ouvrant plus largement et en intégrant d’autres associations mais aussi des chercheurs et experts susceptibles d’amener des outils pour « faire face » et renforcer les capacités et la confiance de ces minorités. Au-delà de la performance artistique, Boyzie souhaite commencer à créer une sorte d’archive contemporaine, en récoltant des récits mais aussi les interactions entre associations, des idées…, etc. pour la reconnaissance des droits de ces minorités en Tunisie.
Dans sa visite de la médina, au détour d’une ruelle, sur une place du quartier Moktar, le plasticien Atef Maatallah a d’abord été saisi par trois plans successifs : les couches de détritus, les deux murs et le ciel. Il a alors l’image de créer un jardin public en lieu et place d’une décharge publique avec les habitants de ce quartier, en collaboration avec une botaniste-paysagiste, un architecte, et une historienne. « Il ne s’agira pas d’oublier les ordures, qui disparaîtront du sol mais s’immisceront tel un souvenir gravé et consigné : l’image peinte de quelques-unes d’entre elles flottera sur les hauts murs qui dominent la place. Captives entre la poussière et les nuages, imagées plutôt que réelles, elles seront une souvenance. Le lieu que nous rêvons est un lieu à la croisée de la mémoire et de la fiction. » Le projet est conçu comme une œuvre d’écologie urbaine et d’occupation artistique pour la réinvention durable d’un espace public dans la cité. Plusieurs étapes de transformation participative sont prévues avec les habitants, notamment les enfants et les jeunes du quartier : autour du nettoyage des lieux, de l’aménagement urbain, de la plantation d’arbres et de plantes, de l’entretien des lieux « avant, pendant et après le projet », jusqu’à la réalisation d’une fresque murale.
L’ancienne prison civile du 9 Avril a été fermée en 2003 et démolie en 2006. Les archives ont disparu ; dans une tentative, peut-être, d’occulter un pan douloureux de la mémoire collective difficilement supportable. Confronté aux silences de l’administration tunisienne, Malek Gnaoui part à la rencontre d’ex-détenus de droit commun pour reconstituer d’une manière à la fois objective et subjective la mémoire des lieux. La 1ère étape de ce travail l’a ainsi mené en 2017 lors du Festival d'Art dans la Cité "Dream City" organisé par L'Art Rue à explorer les frontières de la mémoire entre réalité et fiction en restituant l’expérience d’un condamné à mort qu’il a mis en scène dans une installation. Dans une 2ème étape, en avril 2019, il ravive par la créativité la mémoire de ces anciens détenus, ainsi que de prisonniers politiques, à travers l’écriture interactive de carnets, entre traces intimes, fragments de la vie carcérale et objets d’art, dont il sera également coauteur. ©Pol Guillard
Jeune auteure dramaturge de 16 ans repérée durant Dream City 2017, Nour Riahi a entamé depuis quelques années un travail d’introspection grâce à l’écriture. Au cours de cette résidence Nour Riahi travaillera sur un texte théâtral ou elle traitera en cinq axes de problématiques et de questions qui la préoccupent et qui sont : l’extrémisme religieux, la mort, la liberté de conscience, la séparation entre la religion et la vie quotidienne et finalement le rapport des adolescents à la vie. Ce travail d’écriture accompagné par Laila Soliman mais également encadré par d’autres mentors au contact desquels Nour Riahi confrontera son texte, ses idées et améliorera sa technique d’écriture, donnera lieu à une lecture publique et éventuellement une publication.
Mohamed Ben Fury a développé sa propre technique de breakdance avant d'expérimenter la danse contemporaine auprès de chorégraphes de renom. Au fil du temps, il développe une approche spécifique et une recherche constante alliant ces deux univers. L’Art Rue a invité l’artiste à travailler avec des jeunes danseurs urbains tunisiens sur un projet chorégraphique les impliquant dans une forme et une discipline qu’ils ne connaissent pas encore. Sélectionnés au cours d’une audition en 2018, ces 9 danseurs âgés de 18 à 27 ans, viennent de Tunis, Sfax, Hammamet, Mornaguia, Zaghouan ou l’Ariana. Ce projet de transmission mené en immersion dans la médina de Tunis et organisé en longues séances d’improvisation et d’échanges a abouti en mars 2019 à une création chorégraphique collective, "Distension", performée en espace public. Accompagnée par une création musicale originale, synthèse de musique électronique et traditionnelle, "Distension" révèle le potentiel de chaque danseur en devenir. Distribution Chorégraphie: Mohamed Ben Fury Interprétation : Amine Miladi, Montasser Hammami, Amer Guesmi, Mohamed Gharbi, Salsabil Souissi, Hamza Turki, Hamza Lakhal, Ahmed Ben Abid, Feriel Souihi Création musicale : Zein Faycel Abdelkéffi Assistante de production : Awatef Ben Cherif Production : L’Art Rue
Fruit d’un long travail en immersion dans la médina de Tunis, le spectacle « Khouyoul » est une création de la compagnie belge kabinet k avec des artistes et enfants tunisiens. Sur scène, six enfants et six adultes témoignent de la force et de l’intégrité dans les rapports humains. Sur la musique interprétée en live, les danseurs recherchent une symbiose, une alliance singulière avec l’autre, comme un cavalier et sa monture. « Khouyoul » est une œuvre poétique forte qui cristallise symboliquement un rapport horizontal entre l’adulte et l’enfant. Un rapport qui ne nie pas l’autorité mais repose sur l’estime et la confiance : la confiance en soi et la confiance en l’autre. Chorégraphie : Joke Laureyns et Kwint Manshoven Interprétation : Aya Abid, Mohamed Ouissi, Nawress Azzabi, Rihem Nefzi, Yassine Najmaoui, Zakaria Ouissi, Fetah Khiari, Jihed Blagui et Sabrina Ben Hadj Ali. Création musicale / musique Live : Mahmoud Turki (Luth), Imen Mourali ( kanoun, percussions et guitare) et Alaa Eddine El Mekki (saxophone, clarinette) Coaching musical: Thomas Devos et Bertel Schollaert Scénographie: Dirk de Hooghe et Kwint Manshoven Directeur technique / son : Mohamed Hédi Belkhir Lumière : Bastien Lagier Assistantes de production : Insaf Mejri et Mariem Chakroun Production : Association L’Art Rue et kabinet k Co- production : Théâtre National Tunisien